Vendredi 31 mars, 11h56. Les voiliers classiques SY Belle Aventure et SY Serena quittent le rivage de Porquerolles en direction d’Ajaccio. D’un côté, le ketch marconi SY Belle Aventure (1929) dessiné par l’architecte William Fife et de l’autre, Serena, clipper 42 gréé en cotre. Une occasion pour les équipages de se retrouver pour un défi magique, la « Pourquoi pas ». Ils partent à l’assaut des 140 miles nautiques en lançant à leurs équipiers une formidable invitation : celle de l’évasion et de l’émerveillement pour disputer un face-à-face avec la Méditerranée et les sommets corses, en ralliant Ajaccio avant de s’attaquer à l’ascension du Monte Renoso. Le concept est simple : les voiliers partent en même temps de Porquerolles. Le premier arrivé au sommet de Monte Renoso (2352m), au-dessus de Ghisoni sera le grand gagnant.
De part et d’autre, les équipages sont animés du même goût pour la belle navigation, et le sens de l’art de vivre en mer. Personne n’a la faiblesse de revendiquer que ce défi, Mare & Monti est vraiment facile, mais il y a chez chacun cette petite ritournelle, ce « Pourquoi Pas » qui sans cesse part et qui revient…
14h00 : Les voiliers filent vers le Sud, le vent monte, le spi est dehors. Chaque geste est clair et la pensée tranquille. Nous pressentons petit à petit que le calme de notre déjeuner en mer, avec ses allures de repas princier ne durera pas. La mer grossit.
Pourquoi Pas 2023 Porquerolles départ SY Serena Vs SY Belle Aventure photo Antoine Cardi DR
19h00. Tout l’après-midi, le vent n'a cessé de se lever. Et la mer avec. Chaque vague, l’une après l’autre, semblait s’immobiliser au creux de la basse pour nous prévenir : « vous allez voir ».
20h30. Toute notre attention est pour l’horizon et la mer qui se forme... Pourtant, nous arrivons à cuisiner un diner venu d’ailleurs, aux épices et aux saveurs exotiques. Puis, des claquements de portes, le son feutré du vent, un piétinement sur l’eau, des rumeurs venues du ciel. Et nous étions là, concentrés, mis en face de vagues qui grandissaient en devenant violettes, blanches puis noires.
22h30 : La mer soupire lentement avant d’entrer dans l’ombre. Chaque vague qui claque sur le bateau est comme une bataille entre l’homme et la mer qui dure de plus de 4 longues heures, entre 23h00 et 3h30 du matin. La barre résiste et en bas, « ça camionne… », là où la vaisselle était parfaitement rangée, les portes grincent et les boiseries craquent. Il n'est pas rare d’entendre un grand chambardement, dû à une bourrasque trop forte.
Les vagues font de la musique, elles dansent, elles rient, elles se moquent même. Le vent grimpe, on le savait. Rapidement, comme pour tromper la nuit. La lune est là, discrète, pour éclairer de temps à autre l’écume des crêtes. Et pendant ce temps-là, le barreur est aux aguets, implacable, sur la défensive, parce que forcément menacé dans ses certitudes de faire mieux que la mer. Avide cependant de pouvoir accélérer, surfer la vague, garder le cap, franchir les 15 nœuds… Étrange maison que la mer où chacun reste attentif à la même chose, garder le même secret : arriver vite et rester encore un peu plus longtemps sur l’eau.
Le vent continue de monter. Il s’accélère parfois brusquement, cède un peu et l’on entend courir sa rumeur sur l’eau. Celui qui lit la mer dans la nuit annonce les excès de vagues à venir. Il fait bien noir mais il ne s’agit pas de dormir. La mer est plus dure encore. Le vent s'est un peu relâché mais la mer s'est formée et les creux dépassent parfois les 3 mètres.
Pourtant, Belle Aventure s’est rangée du côté des hommes et glisse dans la nuit comme si elle n’avait qu’une hâte : rejoindre la terre corse et retrouver ses beaux rivages.
Pourtant, Belle Aventure s’est rangée du côté des hommes et glisse dans la nuit comme si elle n’avait qu’une hâte : rejoindre la terre corse et retrouver ses beaux rivages.
02h00. Trente nœuds dans les voiles. Tout le monde est réveillé, chacun est à son poste, un à l’artimon, un aux pieds des bastaques, le plus costaud à la grand-voile et le capitaine, Joël, qui orchestre l’ensemble, tandis que le barreur abat doucement jusqu’au passage de la baume qui nous mène vent arrière pour que tout soit bien réglé avant l’oloffé… une fois cet empannage décisif terminé, cap sur Ajaccio en ligne directe, vent dans les voiles, sur un relief invisible que la nuit complique et efface. Sur une étendue sombre et agitée, le bateau avance, puis revient parfois en arrière, parait s’écarter de sa trajectoire. Le vent augmente encore. Nous pensons à Serena, sachant que le vent est encore plus fort derrière nous.
03h22 : Le vent gronde. Il y a de brefs silences pendant lesquels nous imaginons une navigation limpide. Il faudra pourtant attendre. Nous espérons l'aube, nous avançons dans la nuit sombre mais au loin, nous commençons à distinguer la lueur de la côte et son halo plus pâle. Nous respirons mieux, nous avons soif soudain. Le bruit change. Patience...
03h51 : Choisir de regarder les cartes et les boussoles, c'est choisir d'habiter la vie.
Notre écran annonce un morceau de terre et nous apercevons au loin les éclats du phare des Sanguinaires. Une lumière dans le lointain guide nos yeux écarquillés pleins de sel et de fatigue. A ce moment-là, entre les lueurs et les ombres, on doit pouvoir choisir la bonne voie. Peut-être faudrait-il border pour arriver plus vite, flamber pour accélérer. Non, il faut résister. La mer ne s'est pas apaisée. La houle est venue relayée les assauts de nord-ouest.
Notre écran annonce un morceau de terre et nous apercevons au loin les éclats du phare des Sanguinaires. Une lumière dans le lointain guide nos yeux écarquillés pleins de sel et de fatigue. A ce moment-là, entre les lueurs et les ombres, on doit pouvoir choisir la bonne voie. Peut-être faudrait-il border pour arriver plus vite, flamber pour accélérer. Non, il faut résister. La mer ne s'est pas apaisée. La houle est venue relayée les assauts de nord-ouest.
4h21 : Ces petites lucioles brillantes au loin se transforment peu à peu en lente avalanche de lumière. Le rythme de la houle s’est ralenti, ce qui rend les gestes plus précis. Nous avançons bien, à 10 nœuds dans la baie d’Ajaccio. L’ombre appuyant la lumière. Nous voici désormais proches du port Tino Rossi, la balise de Saint-François et ligne d'arrivée est franchie à 4h40, après 16h44 de course intense entre Porquerolles et Ajaccio...
Nous affalons les voiles, la trinquette et le foc, et bientôt nous glissons vers le quai Brancaleoni au Port Tino Rossi. On range les bouts, prépare les amarres. Toutes les lueurs se tournent pour nous aider à accoster.
Nous affalons les voiles, la trinquette et le foc, et bientôt nous glissons vers le quai Brancaleoni au Port Tino Rossi. On range les bouts, prépare les amarres. Toutes les lueurs se tournent pour nous aider à accoster.
5h00. L’heure a tourné. Bientôt l’aube. Nous sommes tous sortis pour humer la Corse, Ajaccio, la terre qui nous attend et qui bientôt nous accueille. Bientôt nous serons infiniment soulagés, heureux - tellement heureux - un peu épuisés, de toucher terre.
Pourquoi Pas 2023 Porquerolles - Ajaccio arrivée Port Tino Rossi SY Belle Aventure photo Thibaud Assante DR
5h25 : La nuit devient douce : nous accostons discrètement sans fanfare ni comité, sur le quai, à deux pas des étals où se prépare le marché. Nous sommes incrédules de cette si belle aventure, fiers d’être là, debout sur le pont, complices de cette presque folie qui nous a fait grandir en une seule nuit, beaucoup plus que toutes celles d’avant. Il est temps de préparer nos spatules et de virer pour aller gagner les sommets de Monte Renoso…
Les images d'Arnaud Guilbert Porquerolles - Ajaccio :
Les images d'Arnaud Guilbert Porquerolles - Ajaccio :
10h53, samedi 1er avril : Après quelques heures d’un sommeil salvateur, les parfums de café et de viennoiserie emplissent le carré. Plus haut, sous un soleil radieux, les amateurs de voiliers classiques longent les bordées de Belle Aventure.
Vite. Un coup de fil à nos amis de Serena. La sonnerie résonne, c’est un bon signe ; cela signifie qu’ils sont à portée du réseau téléphonique… On est tous soulagés, Philippe me répond. « Tout va bien à bord, on a juste cassé un bout de la barre de flèche de l’artimon tribord dans un empannage intempestif. ETA port Tino Rossi : 13h. »
12h49 : Serena passe la ligne de la balise de la plage Saint-François, après une nuit intense. Au port Tino Rossi, l’équipage est accueilli par les marins de Belle Aventure.
La galerie photo Porquerolles - Ajaccio :
Vite. Un coup de fil à nos amis de Serena. La sonnerie résonne, c’est un bon signe ; cela signifie qu’ils sont à portée du réseau téléphonique… On est tous soulagés, Philippe me répond. « Tout va bien à bord, on a juste cassé un bout de la barre de flèche de l’artimon tribord dans un empannage intempestif. ETA port Tino Rossi : 13h. »
12h49 : Serena passe la ligne de la balise de la plage Saint-François, après une nuit intense. Au port Tino Rossi, l’équipage est accueilli par les marins de Belle Aventure.
La galerie photo Porquerolles - Ajaccio :
13h45 : Entre mer et montagne, un déjeuner sur la plage du restaurant le Macumba, les pieds dans le sable, permet de profiter de la douceur du moment avant de reprendre la route…
16h30 : Notre partenaire B Mobility x Bernardini Automobile, nous met à disposition deux Jeep Compas hybrides pour rallier la station de ski de Ghisoni, point de départ de notre ascension du Mont Renoso, qui culmine à 2352m.
20h30 : Dans le cadre feutré du carré de Belle Aventure et devant des pâtes à la poutargue et aux couteaux, les équipages oscillent entre récits de la nuit en mer et les aventures montagnardes à suivre.
Dimanche 2 avril, 7h56 : Voilà nos 8 randonneurs qui chargent les deux Jeep avec du matériel de ski directement… sorti des cales du voilier ! Une scène incongrue sur le quai du port Tino Rossi.
10h26 : Après une escale café & ambrucciata au Chalet, au col de Sorba, les deux Jeep se garent au pied des pistes. Guillaume Ferreri, notre guide de montagne, nous accueille et distribue le matériel de sécurité. La visibilité est correcte, le temps maussade et le risque d’orages élevé.
10h26 : Après une escale café & ambrucciata au Chalet, au col de Sorba, les deux Jeep se garent au pied des pistes. Guillaume Ferreri, notre guide de montagne, nous accueille et distribue le matériel de sécurité. La visibilité est correcte, le temps maussade et le risque d’orages élevé.
Alors que la montée débute, on équipe les spatules de couteaux pour mieux accrocher la glace... Une heure plus tard, il faudra déchausser pour traverser des zones rocailleuses. Un moment de répit : L’équipage apprécie la vue sur la mer, au loin.
12h22 : Au tiers de la montée, les nuages se resserrent, la visibilité est mauvaise. Il faut temporiser. Les orages grondent au loin… Le vent de Nord-Est monte et la température chute proportionnellement. Les premiers flocons commencent à tomber.
12h22 : Au tiers de la montée, les nuages se resserrent, la visibilité est mauvaise. Il faut temporiser. Les orages grondent au loin… Le vent de Nord-Est monte et la température chute proportionnellement. Les premiers flocons commencent à tomber.
10 minutes plus tard, dans la neige drue, les éclairs tracent leur voie, rapidement suivis de grondement de tonnerre. Dame nature nous invite à la prudence, et notre guide nous invite à redescendre dans les arbres. Nous retenterons notre chance demain.
13h24 : De retour en sécurité à la station de ski de Ghisoni. Cette première tentative écourtée, il est temps de descendre la route blanchie par les flocons, sous les pins Laricio saupoudrés d’un sucre glace rafraichissant.
13h24 : De retour en sécurité à la station de ski de Ghisoni. Cette première tentative écourtée, il est temps de descendre la route blanchie par les flocons, sous les pins Laricio saupoudrés d’un sucre glace rafraichissant.
15h12 : De retour au Chalet, pour un spuntinu (casse-croûte) bien mérité avec les produits du terroir. Nouveau point météo et préparation de la journée du lendemain, avant de continuer via la route du col de Vizzavona.
La soirée, débutée autour d’un poisson frais dans le carré de Belle Aventure se termine sur Serena, entre Jazz manouche et dégustation de rhums arrangés. Malgré une ambiance conviviale, les randonneurs quittent le bord pour rejoindre leurs couchettes.
Lundi 3 avril, 6h58 : La nuit trop courte est vite effacée par les tons roses au-dessus des montagnes. Lever de soleil majestueux. Il est temps de repartir à l’assaut du Monte Renoso.
Lundi 3 avril, 6h58 : La nuit trop courte est vite effacée par les tons roses au-dessus des montagnes. Lever de soleil majestueux. Il est temps de repartir à l’assaut du Monte Renoso.
9h34 : Retour à la case départ. Nous attaquons l’ascension dans des conditions singulièrement améliorées : le ciel bleu nous offre une vue sur les îles d’Elbe, Pianosa, Montecristo, c’est incroyablement clair et on devine même la côte italienne en arrière-plan. Le vent de nord-Est, glacial, fort, balade de gros nuages sur les sommets avec parfois des averses de neiges aux flocons compacts.
10h20 : Sur le plateau où nous avons dû rebrousser chemin la veille. Le vent de Nord-Est fraîchit. Il nous pousse vers la montée et nous facilite la tâche.
10h47 : Les pentes du Monte Renoso réapparaissent. On entrevoit, entre les gros nuages gris, chargés de neige et filant à plus de 30 nœuds, le majestueux sommet…
12h14 : Un brouillard à couper au couteau masque la croix du Mte Renoso, seulement à quelques mètres de l’abri rocheux derrière lequel nous déchaussons. L’équipe immortalise l’instant autour du calvaire gelé.
12h33 : Guillaume, notre guide, s’engage dans la pente sous le sommet, malgré la visibilité très faible. Sur la glace bleutée s’est déposée une neige compacte telle des billes de polystyrène. Elle s’accumule en plaque au gré du relief, de la pente et du vent. Eléonore et Gwen attaquent le mur glacé et traversent la partie la plus raide. Arnaud en snowboard est suivi de Thibaud. Par sécurité, on s’arrête sur les côtés à la moitié du couloir. La visibilité s’améliore, on peut lire le manteau neigeux et placer ses virages dans la fraîche. Guillaume et Gwen ouvrent la pente vierge qui s’offre à nous. Eléonore démarre à son tour. Au deuxième virage, sa fixation déchausse et glisse dans la pente jusqu’à être freinée par une plaque de neige fraîche. Sueur froide. La fin de la descente dans Valle Longua est tranquille, enivrante et chacun enchaine un maximum de virages pour faire durer le plaisir…
10h20 : Sur le plateau où nous avons dû rebrousser chemin la veille. Le vent de Nord-Est fraîchit. Il nous pousse vers la montée et nous facilite la tâche.
10h47 : Les pentes du Monte Renoso réapparaissent. On entrevoit, entre les gros nuages gris, chargés de neige et filant à plus de 30 nœuds, le majestueux sommet…
12h14 : Un brouillard à couper au couteau masque la croix du Mte Renoso, seulement à quelques mètres de l’abri rocheux derrière lequel nous déchaussons. L’équipe immortalise l’instant autour du calvaire gelé.
12h33 : Guillaume, notre guide, s’engage dans la pente sous le sommet, malgré la visibilité très faible. Sur la glace bleutée s’est déposée une neige compacte telle des billes de polystyrène. Elle s’accumule en plaque au gré du relief, de la pente et du vent. Eléonore et Gwen attaquent le mur glacé et traversent la partie la plus raide. Arnaud en snowboard est suivi de Thibaud. Par sécurité, on s’arrête sur les côtés à la moitié du couloir. La visibilité s’améliore, on peut lire le manteau neigeux et placer ses virages dans la fraîche. Guillaume et Gwen ouvrent la pente vierge qui s’offre à nous. Eléonore démarre à son tour. Au deuxième virage, sa fixation déchausse et glisse dans la pente jusqu’à être freinée par une plaque de neige fraîche. Sueur froide. La fin de la descente dans Valle Longua est tranquille, enivrante et chacun enchaine un maximum de virages pour faire durer le plaisir…
13h15 : les nuages ont laissé place au soleil, rendant le sommet bien visible, la température est remontée et la neige se transforme rapidement. Nous continuons à tracer et profiter de cette dernière descente jusqu’au ruisseau de Cannareccia avant de récupérer l’itinéraire du GR 20 vers le refuge de Capannelle.
13h27 : Les pieds dans le ruisseau chacun se désaltère. Une heure et 800 mètres plus bas, nous gagnons 15°C au thermomètre. Skis fixés aux sacs à dos, il nous reste 30 minutes de marche dans la forêt de pin sur le parcours du GR20.
14h13 : Une dernière montée, puis quelques minutes de descente finale avant de rejoindre le point de départ avec une vue à couper le souffle.
15h10 : Refuge de Capannelle. Saveurs de poutargue et de terrine de sanglier nustrale. Guillaume poursuit sa route. L’équipage se retrouvera très vite pour les régates CCY tout autour de la Corse.
17h34 : Retour à bord, avec une mission « Pourquoi Pas ? » accomplie.
Qui relèvera le défi en 2024 pour la prochaine édition de la Pourquoi Pas, ouverte aux voiliers modernes et classiques ?
Par Christelle THOMAS et Thibaud Assante.
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La galerie photo Ajaccio - Mt Renoso 2352m :
13h27 : Les pieds dans le ruisseau chacun se désaltère. Une heure et 800 mètres plus bas, nous gagnons 15°C au thermomètre. Skis fixés aux sacs à dos, il nous reste 30 minutes de marche dans la forêt de pin sur le parcours du GR20.
14h13 : Une dernière montée, puis quelques minutes de descente finale avant de rejoindre le point de départ avec une vue à couper le souffle.
15h10 : Refuge de Capannelle. Saveurs de poutargue et de terrine de sanglier nustrale. Guillaume poursuit sa route. L’équipage se retrouvera très vite pour les régates CCY tout autour de la Corse.
17h34 : Retour à bord, avec une mission « Pourquoi Pas ? » accomplie.
Qui relèvera le défi en 2024 pour la prochaine édition de la Pourquoi Pas, ouverte aux voiliers modernes et classiques ?
Par Christelle THOMAS et Thibaud Assante.
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La galerie photo Ajaccio - Mt Renoso 2352m :
Ouverte à tous les yachts de tradition jaugés CIM, les « Esprits de tradition » et moderne jaugés IRC, cette course "Pourquoi Pas" s’inscrit dans l’esprit du Commandant Jean-Baptiste Charcot qui avait acquis une goélette, dessinée par William Fife (Il), construite au chantier Fife à Fairlie. En renonçant aux régates côtières qu'il pratiquait jusque-là avec passion, il avait alors renommé ses expéditions les "Pourquoi Pas", et entamé par là un cycle d'exploration qui le rendra célèbre.
Le Défi "Pourquoi Pas" est partenaire de Corsica Classic Yachting, du Yacht Club de Porquerolles et placée sous le haut patronage du Yacht Club de France. Créé en 1867 sous l’égide de Napoléon III, le Yacht Club de France a notamment compté parmi ses membres l’explorateur polaire Jean-Baptiste Charcot, Jules Verne et Eric Tabarly. Chaque année, le Yacht Club de France remet sa célèbre « Tape de Bouche », de bronze et de bois, au voilier à l’esprit le plus « Yachting ». Un label de prestige pour cette course en mer qui se prolonge par l’ascension d’un sommet corse : le Monte Renoso, 2352m.